De retour du fin fond du Laos puis des plages de Koh Samet, je suis principalement interpellé par l’affaire Val-Siné. J’en souris. Il y a plus grave, et le Canard Enchainé du 30 juillet me donne la bonne distance d’appréciation : "Cette affaire Siné les rend tous fous...". Maurice Sinet ! J’ai encore dans ma bibilothéque l’un de mes premier livre de lui : "Siné massacre".

J’ai encore aussi dans chacun de mes sens la touffeur du Mékong ...

De si longue date ais-je lu Charlie. Mensuel, hebdo, puis mensuel, puis hebdo encore... J’ai eu l’occasion d’apprécier bien des éditos de Val et tant de dessins de Siné. J’ai également volontiers zappé l’un ou l’autre quand je n’adhérais pas plus que cela à leur opinion. Sans y trouver source de rancœur future. Fleur bleue, j’oserais m’imaginer pouvoir rencontrer l’un et l’autre et contribuer à trouver les formes d’une paix des braves. Une conciliation plus adaptée aux enjeux du moment que cette logorrhée méchante entre écorchés sincères et brasseurs d’effet de manches.

J’ai encore surtout au palais la fraicheur désaltérante de la Laobeer

De ces instants d’incontournables prises d’information, je découvre plus précisément nombre de points de vue. J’apprécie l’article d’Edwy Pleynel (Médiapart) qui m’en offre une convaincante synthèse. Sur le web, je rejoins alors la pétition en ligne « Soutenir Siné ». Je préfère m’associer à Edgar Morin qu’a BHL. A Michel Onfray qu’à Joffrin.

J’ai encore en tête le savoir être de toutes ses vies croisées ces jours-ci.

De ce lieu universel, je constate que, nul n’a encore créé de communauté ad hoc sur Facebook. L’action politique pertinente reste encore bien à l’écart des outils du moment. N’est pas Obama qui ne l’est pas et c’est tant mieux. J’agis. Je créé le groupe éponyme. Militantisme de clavier, manifestation de col blanc. Utile ? Futile ?

J’ai encore en moi l’irrépressible besoin d’agir. Etre là. Partout. Maintenant. Toujours.